C’est la semaine européenne de l’argent. Invite un banquier dans ta classe.

Non mais je vous jure que c'est authentique. Alors bien sûr en ce moment au regard des motifs d'indignation accumulés ce qui s'apparente au premier prix de la pire saloperie des actions de communication risque malheureusement de passer crème. Ce qui serait tout de même navrant. 

Je me permets donc de vous inciter à relire ce que j'écrivais l'année dernière à ce sujet : "Invite un banquier dans ta classe. Et fais sécher son corps dans ton grenier."

Pour vous donner envie (de le lire), cela se terminait par ces mots : 

"Je m'en voudrais de conclure sans citer les mots, si justes, de ce courageux directeur d'école qui s'est prêté au jeu du témoignage dans la vidéo de 5 minutes qui voit se succéder d'hallucinants moments où les enfants apprennent à maîtriser des notions essentielles à 8 ans : crédit, taux d'intérêt, achat impulsif (coup de coeur) contre achat raisonné. Des notions vraiment fondamentales et essentielles. 

Que dit ce courageux directeur d'école ? Ceci :

"Faire venir un banquier dans une école, en France, où l'argent est tabou, c'est un petit peu incongru. Mais finalement une fois que l'objectif avait été annoncé, il était évident que nous qui formons de futurs citoyens, c'était un incontournable, à l'école primaire."

Incontournable en effet. Et des notions essentielles. Achat raisonné. Achat impulsif. Taux d'intérêt. Crédit. A partir de 8 ans. En CM1. 

Le mois prochain, dans le cadre de la semaine nationale des armes à feu et de l'alcool, je vous parlerai de l'opération "invite un chasseur dans ta classe".  

La dernière fois que mes enfants étaient scolarisés en CM1 et en CM2 (le dernier c'était il y a à peine un an), les fédérations de parents d'élèves se battaient avec la région, la mairie et le département pour que les intervenants qui venaient faire de l'initiation et de la découverte musicale puissent être payés décemment et que leurs interventions soient reconduites. Mais c'est vrai qu'on n'avait pas de "semaine de la musique et des arts", c'est vrai aussi qu'on n'avait pas le soutien des banques, et c'est vrai que l'éveil artistique est, à l'école primaire et élémentaire, un enjeu moindre que celui de former de futurs et loyaux clients."

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