Intelligence ou indigence 2.0

A lire comme un avertissement. Comme un écho aux affluences qui ne feront jamais l’influence. Comme une mise en garde pour les autorités par trop en quête de notoriété. Didier Heiderich : "Web 2.0 le règne de l’individualisme social". Comme un écho également au débat qui fit rage il y a de cela quelques temps outre-atlantique à propos d’un "maoïsme digital".

4 commentaires pour “Intelligence ou indigence 2.0

  1. Jaron Lanier, auquel vous faites allusion, avait fait très fort, mais outre une allusion au rapport signal/bruit du web actuel, celui-ci faisait plus allusion à la dictature des communautés et confrontait la prétendue sagesse des foules à l’absence de responsabilité individuelle qui y règne. La notion de collectivisme ou de maoïsme était provocante et déplacée en l’espèce.
    Didier Heiderich parle plus d’une image individualiste et narcissique où le buzz nourrit la quête de notoriété dans une dynamique sociale assez pauvre en terme intellectuel. C’est bien connu.
    Mais finalement, il y a confusion entre l’attente de contenus et de production (collective) de connaissance, création et savoir et le fait que le moteur des usages sur le net n’est pas là, plus dans une quête de reconnaissance sociale dans laquelle le buzz est un bon carburant.
    On veut voir l’internet comme un tout, comme quand on regarde la blogosphère alors qu’elles sont plurielles.
    Je retiens surtout la référence à l’idéal de l’internet initial, vers lequel tend le web 2.0 tout en posant de nouvelles limites. Nous ne sommes pas arrivés, nous sommes en mouvement !

  2. Très bon papier de Didier Heiderich. Comme d’habitude. C’est vrai comme l’indique Bogros que l’on tend de plus en plus vers le “nombrilisme 2.0”.
    Je m’interroge personnellement sur cette tendance. Et je me demande si cette tendance à l’individualisme exacerbé n’est pas, non pas un symptôme, mais l’origine du mal-être global que l’on retrouve aujourd’hui chez beaucoup de français. Tout le monde parle, tout le monde a des choses intelligente à dire sur des sujets de plus en plus complexes, mais seul un infime partie de ce qui est dit est lu!!! Plutôt frustrant! Plutôt déceptif.
    Concernant un second point évoqué dans l’article, lié à l’influence de la blogosphère, je ne suis pas spécialement convaincu non plus. Si l’on accepte l’idée que la capacité d’influence se juge à la capacité d’une personne ou d’une organisation à installer SA problématique dans l’arène de l’opinion publique, je pense que les corporations traditionnelles de travailleurs, de malades, des dirigeants d’entreprises … possèdent encore l’essentiel de l’influence dans ce pays.

  3. Valeurs ou asservissements des foules inteligentes ?

    J’ai eu l’occasion de souligner la tendance à plus de contrôle vs l’autorégulation jusqu’à présent à l’oeuvre, mais derrière ces effets de balancier entre démocratie participatif libéré et créatif et république expertise savante et régulatrice, se cach…

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