Publish AND perish

"Publier ET périr : pourquoi le modèle actuel de publication et de revue par les pairs est en train de tuer la recherche et de gaspiller votre argent."
Voilà le titre dela tribune publiée par trois chercheurs dans le dernier numéro de la revue Ubiquity de l’ACM.
Article remarquable à plus d’un titre :

  • parce qu’il liste très clairement les nombreux biais du modèle classique de publication et de validation,
  • parce qu’il inventorie de manière très complète les alternatives possibles et qu’il donne à chaque fois des exemples de ces alternatives.
  • Et enfin parce qu’il énonce simplement quelques évidences, dont celle-ci : "Malgré ces nombreux et attestés biais, le communauté des chercheurs a été incapable de se mettre d’accord sur un meilleur modèle. Cela est certainement dû au fait que c’est un problème difficile, mais nous suspectons que l’une des principales raisons de cette incapacité s’explique par le fait que les personnes respectées/reconnues par la communauté naviguent avec succès dans le système actuel, et ne sont donc pas très promptes à vouloir en changer."

Update du soir : à ce propos, voir le commentaire de Jean-Michel Salaün ci-dessous, puis se reporter à son article.

P.S.(perso) : ceci est le 800ème billet de ce blog 🙂

 

5 commentaires pour “Publish AND perish

  1. Pierre> Merci de ces salutations 🙂
    Pour les commentaires, continuez d’abuser de sens critique. Mon seul regret est de n’avoir pas toujours suffisamment de temps pour y répondre de manière circonstanciée.
    Cordialement

  2. Salut Olivier.
    C’est une thématique qui m’est chère depuis longtemps, comme tu le sais.
    Mais, même si la collusion d’une partie des auteurs avec les éditeurs est manifeste, et il faut la dénoncer, elle n’explique pas l’inertie générale.
    La difficulté est dans la micro-économie de la publication scientifique, comme je le montre dans cet article (publié dans un livre de l’ADBS ET en libre accès 😉 :
    https://papyrus.bib.umontreal.ca/dspace/handle/1866/571
    Voir pages 36 et suivantes. Le problème réside bien dans l’économie de la science basée sur la publication et non sur la diffusion. Mais comme celle-ci est aussi tenue par les mêmes, on n’en sort pas.
    Félicitations pour la 800è

  3. Jean-Michel> Sommes bien d’accord 🙂
    D’ailleurs j’en profit pour rajouter ton article en lien dans le billet.
    Et merci pour ce 900ème commentaire !

  4. Il y aurait aussi beaucoup à dire sur la politique d’associations scientifiques comme l’ACM qui pratique des tarifs d’inscriptions très couteux qui sont la seule manière d’avoir accès aux archives de nombreuses conférences… Comme il n’y a toujours pas d’association européenne de référence dans ces disciplines cette politique est également nuisible pour les chercheurs européens.
    Cela montre malheureusement que la structure “associative” n’est pas en tant que telle une garantie de défense de l’efficacité collective et qu’il faut d’autres mécanismes de gouvernance plus fin… (on le savait déjà depuis le scandale de Association pour la Recherche sur le Cancer en France) ;-), Amicalement

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