Louer n’est pas acheter.

A lire sur Darwinian Web, ce billet revient sur les récentes annonces de Google concernant son orientation "vidéo à la demande" (voir à ce sujet le billet de John Battelle) et plus particulièrement un aspect passé relativement inaperçu, la mise en place d’une politique de gestion des droits de copie (DRM), une politique "propriétaire". Voici les faits : en mettant en ligne des vidéos sur Google, il est possible de choisir (le choix est encore possible mais pour combien de temps …) d’adopter le dispositif de protection anti-copie "made in google". Dès lors, tous ceux qui "achèteront" ces vidéos devront, pour pouvoir les visionner, être en ligne et se logguer via le player choisi par Google. Il sera bien entendu (sic) impossible de récupérer la vidéo pour la visionner ultérieurement sur des terminaux mobiles. Comme le souligne bien Adam Green dans son billet, ce n’est de facto plus "d’achat" qu’il s’agit mais d’une simple "location" déguisée. L’intérêt pour Google est d’avoir la garantie que la vidéo sera visionnée dans un environnement où le même Google maîtrisera totalement la diffusion des publicités associées.  Tout cela n’a rien d’anecdotique puisque des majors comme CBS ou NBA ont déjà fait le choix de la protection Google.
L’économie des contenus numériques telle qu’elle se dessine à la lumière francophone de la DADVSI ou à celle internationale des DRM liberticides nous éloigne chaque jour un peu plus de cette définition d’Internet : "un réseau de réseaux, non-propriétaire, sans droits d’accès."

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