De quoi la page web est-elle le nom (droit de suite)

En Mars 2011, je rédigeais ce billet dans lequel je m'efforçais de montrer la part croissante de déconstruction et de recomposition permanente de ce que l'on appelle encore une "page" web. Je découvre aujourd'hui cet article de Gigaom qui confirme un certain nombre de mes observations, notamment pour ce qui concerne les scripts qui "occupent" presque 20% des contenus chargés (et que mon billet de Mars 2011 regroupait sous la dénomination "d'espaces dispositifs").

Gigaom-httparchive-stats
Parmi les autres enseignements à tirer de cet article, la logique d'inflation à l'oeuvre dans l'unité page : près d'un mégabit pour une page alors que dans mes toutes premières formations au langage HTML et au référencement, la recommandation d'usage était de ne pas dépasser 150 à 200kb comme taille de chargement pour la page d'accueil d'un site … Il apparaît aujourd'hui que la page web cristallise à son tour une infobésité de plus en plus pregnante.

Ce graphique confirme et illustre une autre idée souvent défendue sur ce blog, à savoir que le web est en train de muter d'un média du texte à un média de l'image.

Enfin, les "scripts", feuilles de style, HTML et dans une certaine mesure le "flash" entérinent l'idée d'un basculement du web vers une prédominance absolue des écritures applicatives.

 

6 commentaires pour “De quoi la page web est-elle le nom (droit de suite)

  1. Salut Olivier,
    Je pense que tu fais une confusion commune. Les pourcentages concernent le bits et non les contenus. Pour toi une image vaud combien de mots ?
    Les calculs en bits ne renseignent pas sur grand chose, sinon sur la saturation des flux et mémoires informatiques.

  2. Salut Jean-Michel,
    je comprends le sens de ta remarque mais ne suis pas d’accord quand tu indiques que les “bits ne renseignent pas sur grd chose” : ils renseignent précisément sur la nature de l’entité page autant que sur la saturation des flux. En l’occurence sur l’ingénierie sous-jacente à la “page-web” inexactement perçu comme “média-texte”. La part du processuel qui se traduit dans la quantification des bits (scripts, css, etc) donne – me semble-t-il – des indications précises sur la granularité de l’entité première du web-média (= la page web)

  3. Bonjour,
    Je ne suis pas non plus d’accord avec ta conclusion. Oui, la taille des pages web augmente mais par contre son contenu est stable ainsi que sa repartition (image / texte codant (script, stylesheet, …) / texte non codant ).
    Ainsi, l’image ne prend pas une place prépondérante sur le texte si ce n’est que la qualité de celles-ci s’améliore.

  4. Je ne sais pas si on peut parler de mutation du texte vers l’image. Il a a toujours eu des images sur le Web, mais pendant longtemps les contraintes techniques (bande passante) ont limité la taille des images. C’est une contrainte qui a en grande partie sauté aujourd’hui, et les auteurs se rattrapent.
    Une évolution peut-être similaire à celle des médias papiers où l’image a aussi longtemps été un parent pauvre à cause de contraintes techniques.
    Reste à voir si la tendance à l’obésité va continuer, ou s’inverser (possible si le mobile devient le principal moyen de naviguer, et impose donc à nouveau des contraintes fortes sur la taille des pages).
    Si l’obésité se confirme, le Web ne fera rien d’autre que de rester dans l’air de l’époque, dominée par la recherche continue de toujours plus, quelque soit ce plus.
    Pour ce qui est de la taille des scripts, je pense qu’elle résulte de deux phénomènes :
    – le “web social” conduisant à mettre de plus en plus de fonctions de partage sur chaque page, ce qui les alourdit considérablement;
    – le passage d’un Web essentiellement de documents (textes, images, vidéos) à un Web mixte où cohabitent et interagissent des documents et des applications. S’il y a une mutation en cours du Web, c’est amha par ici qu’il faut la chercher.

  5. Bonjour,
    Pas tout à fait d’accord, les bits ne nous renseignent pas sur l’importance des contenus, comme les autres commentateurs le font remarquer.
    Tout simplement parce que nos connexions sont plus rapides, donc le poids n’est pas un élément déterminant qui nécessite un arbitrage entre images ou textes.
    Si les bits augmentent mais parallèlement que nos outils deviennent plus performants, on ne peut pas parler d’infobésite, mais plutôt de croissance…

  6. Tout a fait d’accord avec Sylvain… D’ailleurs j’en parlais a ma femme pas plus tard que ce matin : j’ai pris 5Kg depuis l’année dernière mais en même temps j’ai changé ma twingo contre une clio donc pas de soucis…
    Croire que tout le monde a une connexion internet à haut debit, sans saturation, 1 méga c’est long à charger dans ma config actuelle, en france, et en 2012.
    Heureusement que des contournements existe (noscripts,adblock,flashblock,proxyfiltrant) pour “accelerer le web”.

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