Interruption ambiante

On connaissant déjà les concepts permettant de désigner la place de plus en plus grande qu’occupent les terminaux (connectés ou non) dans nos vies publques et privées : informatique "ambiante", "pervasive", "nomade", "ubiquitaire" (ubiquitous computing), etc …
David Armano propose sur son blog un nouveau (?) concept intéressant et complémentaire de ceux décrits ci-dessus. C’est celui de "l’interruption ambiante".

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Traduction rapide et résumée de son billet :

  • "Nous traversons une période d’interruption ambiante. Fini le temps où nous passions d’une chaîne de télé à l’autre quand les publicités venaient interrompre un programme. (…) une nouvelle forme d’interruption est née, qui vient maintenant directement de nos proches ("peers"). Elle est pervasive, subtile et ambiante ; elle est partout autour de nous et se manifeste sous diverses formes au travers des différentes technologies et de divers terminaux. (…) Regardez-vous en train de travailler sur votre ordinateur ou d’utiliser votre smartphone. Nous avons donné à nos amis et à nos marques favorites la permission de nous "interrompre" au travers d’emails, de texte, de messagerie instantannée, de réseaux sociaux. (…) C’est ce que j’appelle l’interruption ambiante : nous pouvons lui prêter attention ou l’ignorer. L’ignorer ? Pas vraiment. Que se passe-t-il en effet quand nous atteignons la limite d’interruptions ambiantes que nous pouvons supporter ? Le résultat est différent pour chacun de nous. Nous les esquivons de différentes manières et utilisons différentes techniques de filtrage. (…) Peut être trouverons nous un jour une manière cynique de gérer ces interruptions ambiantes, comme nous l’avons trouvée pour les interruptions publicitaires télévisuelles."

Si cette approche me semble intéressante c’est parce qu’au-delà de la réalité des usages qu’elle parvient à traduire (le "poke" de Facebook semble ici parfaitement emblématique), elle entre en résonance avec la notion d’une économie de l’attention et plus précisément avec ce qu’en dit Jean-Michel Salaun dans quelques-uns de ses billets, par exemple celui-ci :

  • "Il existe une économie de l’attention tirée par la logique de la
    diffusion, tout comme une économie de l’attention tirée par celle de
    l’accès. L’une et l’autre s’adressent aux mêmes clients (les
    annonceurs, les agences, les régies), mais s’appliquent sur des
    activités différentes. Il y a donc concurrence, et même antagonisme.
    "

Soit une équation dont les nombreuses inconnues se résolvent peu à peu :

  • Conditions d’une économie de l’attention optimale = Informatique ambiante, pervasive et ubiquitaire + logiques (spécifiques ou héritées) de diffusion et d’accès + interruption ambiante (cette dernière notion pouvant faire office de variable d’ajustement).

2 commentaires pour “Interruption ambiante

  1. Très bon article de David Armano. A garder dans un coin de sa tête :-p
    D’où la nécessité de déconnecter de manière régulière (c’est mon cas) : sinon on ne peut plus bosser et pire on ne peut plus se reposer.
    R.

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